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Photo du rédacteurSestra Neuville

Le lâcher-prise



Avant de prétendre "lâcher" encore faut-il savoir ce que nous "tenons". Au commencement de toute prise se trouve l'Ego. Moi j'existe indépendamment du tout, séparé, seul face à tout le reste. Me ressentant séparé, je vis en même temps dans la peur et l'illusion de toute-puissance. Lâcher prise c'est abandonner cette illusion de séparation. Cela ne veut pas dire que je ne suis plus moi, mais plutôt une version du tout. Par exemple une vague qui aurait conscience d'être une forme de l'océan, et qui reconnaît les autres vagues comme des expressions de ce qu'elle est elle-même au plus profond.


Comment faire pour lâcher prise ? Il faut s'ouvrir à l'ici et maintenant. Ce n'est pas se résigner et accepter l'inacceptable, mais c'est quand même être conscient de ses limites et ne pas gaspiller son énergie à penser au futur et à l'ailleurs car même en le faisant on est toujours dans le présent. Alors rien ne sert de vouloir contrôler notre avenir car il n'y a aucune garantie. Être dans l'instant présent, conscient que l'on est une partie du tout, nous enlève un grand poids des épaules et nous apporte une plus grande confiance en soi. Tant qu'on se croit séparé et que l'on s'attribue un pouvoir sur ce qui est, on se surestime ou on se sous-estime tout le temps. On pourra d'abord essayer de se concentrer sur sa respiration par exemple en inspirant la paix, la joie, et en expirant la colère, la tristesse ou tout sentiment négatif qui nous assaille. On peut aussi opter pour la visualisation en se mettant en scène libéré de notre problème.

Enfin on peut se créer des petits rituels comme écrire une lettre ou on "vide son sac" et la déchirer ou la brûler, ou la technique des bonshommes allumettes peut-être également efficace. Ce sont des moyens symboliques de se séparer de ce qui nous blesse ou nous alourdit.

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