Chroniques des Sestra Neuville
Chapitre 1
Il était une fois deux sœurs qui s'aimaient et s’aiment d'un amour inconditionnel.
La grande était mystique depuis petite. Elle connaissait le non palpable, elle savait. Elle voyait la Vierge Marie et lui parlait. L'autre la petite sœur n'était pas encore réveillée... Personne ne prenait la grande au sérieux sauf la grand-mère qui lui transmit la prière pour couper le feu, car disait-elle, elle voyait que sa petite fille avait le don. Mémé Marthe c'était leur grand-mère par alliance mais pas de sang. Cette prière était dans sa famille depuis des générations et se transmettait de mère en fille à une seule fille. Mais elle choisit de la transmettre à sa petite fille de coeur au point de changer la prière de lignée et de susciter la jalousie de ses propres filles. Car elle avait senti cette connexion spéciale, c'est comme ça que cela devait être.
Petit à petit à force de moqueries et d'incompréhensions des autres, la grande s'endormit...
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Il était une fois 2 sœurs dont l'amour a joué un rôle décisif dans leur vie. Un amour croissant et inconditionnel.
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Une était déjà mystique depuis l'enfance et l'autre se réveilla de son "sommeil" alors qu'elle entrait dans sa 37ème année. Bizarrement plus jeune elle avait joué avec un oui-ja qui lui avait dit qu'elle mourrait à cet âge-là. Peut-être mourir pour renaitre à quelqu'un d'autre. Elle ne l'avait pas compris. Cela commença quelques mois avant son anniversaire, elle vit sur la toile plusieurs conférences qui lui ouvrirent l'esprit à d'autres possibilités, s'en suivit un flot d'informations ingurgitées, parmi lesquelles une révélation à travers les crop circles, elle ne pouvait pas garder ça pour elle et décida donc de partager le maximum avec sa grande soeur, la mystique endormie, car elle savait qu'elle serait comprise, et non pas prise pour une folle.
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Cela déclencha en elles un éveil mutuel aux réalités invisibles qui nous entourent. Leurs âmes sont un seul cœur qui bat à l’unisson pour leur amour, et c'est cet amour inconditionnel qui leur donne la possibilité de s’élever davantage ensemble vers des sommets qu’elles n’auraient pas pu gravir sans l’autre partie d’elles-mêmes.
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Chapitre 2 - Luna
C’est Luna, la fille de la mystique endormie, qui, prenant le chemin de sa mère, sema les petits cailloux, telle le petit Poucet, en s’intéressant aux pouvoirs des pierres.
Luna avait 10 ans, lorsqu'elle tomba en amour avec une Labradorite* dans une petite boutique tenue par un homme-médecine amérindien. Avec sa mère, elles prirent l’habitude d’aller le rencontrer chaque semaine pour l’écouter raconter des histoires magiques, ce qui réveilla chez la grande son amour des pierres depuis petite, ainsi qu'un intérêt pour leurs vertus.
La mystique endormie décida un jour d’emmener à un salon des minéraux sa petite sœur qui tomba sous le charme d’une Apatite*, et leur éveil mutuel commença avec la lithothérapie.
Luna portait bien son nom car elle avait toujours été très intuitive et s’était intéressée très jeune à tout ça : elle regardait déjà sa mère qui faisait la prière du soleil, et commença une collection de pierres qui aujourd’hui prend tout le mur de sa chambre.
Elle avait réussi avec son cœur innocent, à aider les 2 grandes à se reconnecter à leur enfant intérieur et à se prendre la main pour avancer ensemble vers de nouveaux horizons.
* la labradorite est la pierre par excellence pour les guérisseurs puisqu'elle est liée au chakra de la main. C'est aussi une pierre de protection contre les énergies négatives.
(source : lithotherapie.net)
* l'apatite est réputée pour favoriser l'union avec le moi intérieur afin d'y puiser la guérison, la communication, l'équilibre et la connaissance. La glande pinéale est d'ailleurs composée de cristaux d'apatite.
(source : lithotherapie.net)
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Chapitre 3 - St Michel
Les deux sestra prirent donc ensemble, main dans la main, le chemin de l'éveil. Elles regardaient beaucoup de conférences et émissions qui les amenèrent à de vraies questions existentielles notamment sur la réalité d'une vie après la mort et d'un monde avec plusieurs dimensions.
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La petite très intéressée par les EMI (expérience de mort imminente) cherchait à comprendre les voyages astraux... C'est en regardant des émissions sur le sujet qu'elle tomba par hasard sur une interview très pertinentes de Yann Lipnick au sujet des êtres invisibles (anges, archanges, guides et êtres de la nature).
Un soir au moment de s'endormir elle se vit survoler très rapidement une colline avec le sentiment d'être accompagnée par une présence et lorsque une voix féminine l'invita à poursuivre le vol, elle fut prise de panique et d'un coup se réveilla avec le cœur qui palpitait.
Elle ne se sentait pas prête et avait peur d'être prise dans le bas astral avec tout ce qu'elle avait entendu à ce sujet.
Elle ne chercha pas à réitérer l'expérience et la partagea avec sa grande sœur.
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Cette dernière commença à regarder les mêmes vidéos que sa sœur. Un jour, elle écoutait un témoignage d’EMI sur le Bluetooth de sa voiture et se posa alors à haute voix la question : " mais est-ce que les anges gardiens existent vraiment ? Et si oui, est-ce que j'en ai un et comment s'appelle-t-il ?" Ne regardant jamais les panneaux des noms des rues de son quartier, elle leva la tête et fut percutée par ce qu'elle prit pour un message en réponse à sa question: rue Michel Ange! Elle en parla de suite à sa petite sœur qui n'avait aucun doute que c'était bien son ange-gardien.
Le lendemain, dans un jardin d'enfants, son regard fut attiré par le mollet d'un papa sur lequel était tatoué Mickaël terrassant le dragon et, sur le chemin du retour, son amie lui fit remarquer que le véhicule devant elles était une ambulance de la compagnie Michel Ange.
2 jours plus tard lors d'une sortie entre copines, elle tomba nez à nez sur un tableau immense d'un ange dans l'ascenseur du restaurant où elle allait dîner.
Lorsqu'elle parla de tout ça à sa sœur, cette dernière lui dit qu'il s'agissait de synchronicités pour répondre à sa fameuse question. Et que tant qu'elle serait trop terre-à-terre et dubitative, elle continuerait à recevoir des signes.
Elles réalisèrent d'ailleurs qu'elles avaient vécu toutes les deux leur enfance dans un village dont st Michel est le saint patron. Et qu'avant tout cela, elles avaient planifié leurs vacances d'été ensemble pour le Mont Saint-Michel. S'ensuivirent encore et encore de belles synchronicités.
Chapitre 4 - La magie de Noël
Noël était une fête à laquelle tenaient les sestra depuis petites et qui symbolisait pour elles une période de partage et d'amour ainsi que des moments de joie en famille malgré la séparation de leurs parents.
Leur maman enseignait le Catéchisme dans leur petit village du sud de la France et donc cette fête avait une symbolique très importante pour elles.
Chez les sestra, cela commençait par le dimanche de l'Avent où elles se mettaient en joie de décorer le sapin et de faire la crèche avec les petits santons Provençaux qu'elles avaient peints elle-même.
Venait ensuite la tradition de semer les lentilles et le blé lors de la Sainte Barbe afin de porter la prospérité dans leur foyer pour l’année à venir.
Chaque jour elles se chamaillaient pour ouvrir à tour de rôle avec envie, les petites cases du calendrier de l'avent qui cachait un petit présent pour patienter jusqu'au jour de Noël.
C'était une période chaleureuse pendant laquelle leur maman leur enseignait toute la symbolique chrétienne autour de cette fête et de la nativité. Et elle leur racontait chaque soir un conte de Noël, et notamment la légende du père Noël :
« Il était une fois un vieux monsieur du nom de Noël qui était sculpteur de bois dans un petit village du Pôle Nord Chaque hiver, quand la neige empêchait les villageois de sortir de chez eux, il passait chez les habitants pour offrir un petit jouet en bois qu’il avait fabriqué dans son atelier à tous les enfants du village… » Les sestra adoraient cette histoire.
La petite qui avait compris très tôt qui était vraiment le Père Noël, réussissait toujours à trouver les cachettes les plus improbables que sa mère utilisait pour y déposer les cadeaux en attendant le 25. Mais elle n'en soufflait mot à personne et faisait toujours mine d'être surprise lors de l'ouverture de ses paquets.
La grande, très pieuse, s'appliquait à prier la Vierge Marie tous les soirs agenouillée au pied de son lit pour lui demander de protéger tous les gens qu'elle aimait et elle ne se doutait pas du petit manège de sa sœur.
Arrivait enfin le jour de Noël où elles se levaient toujours aux aurores pour découvrir avec leurs petits yeux émerveillés les paquets tant attendus disposés au pied du sapin.
Leur mère ayant gardé de merveilleux souvenirs des noël de son enfance passés chez les "anciens" où elle retrouvait tous ses cousins, elle avait voulu perpétuer la tradition, et toute la famille se réunissait chez les grands-parents ou les 2 sœurs retrouvaient leurs cousins cousines pour le déjeuner et partaient ensuite à la traditionnelle séance de cinéma sous la surveillance des plus grands.
En grandissant cette fête gardait sa magie dans le cœur des deux sœurs qui aujourd'hui continuent à se réunir avec leurs enfants. Elles ont conservé les petits santons Provençaux de l'enfance sans se chamailler pour se les partager et en ont rajouté de nouveaux au fil des ans dans leur crèche peints à leur tour par leurs enfants.
Chapitre 5 - Le Baptême de l'âme
La petite avait toujours eu une forte attraction pour la culture amérindienne. Elle avait d'ailleurs donné à chacun de ses 3 enfants un prénom amérindien : sa fille aînée Winona, qui signifie en Sioux "la première fille née", puis Shilah pour le cadet, qui signifie en Navajo "le frère" ou "celui qui est fraternel", et enfin Halian pour le petit dernier, qui signifie en Zuni "le jeune".
La grande qui connaissait son amour pour cette culture lui proposa un jour d'aller ensemble faire leur baptême de l'âme avec une chamane qui lui avait été conseillée par une amie.
Tout commença avec une longue marche initiatique dans la forêt du col de Vence au bord de la rivière du Riou, marche qui se devait silencieuse afin de leur permettre d'ouvrir tous leurs sens. Chaque personne était placée dans un ordre précis qu'il ne faudrait pas changer pendant ce parcours. La chamane, Saglienza, ouvrait le chemin et son "gardien" le refermait. Elle avait prévenu chacun qu'il se pourrait qu'un animal se présente à lui pour l'accompagner, mais qu'il ne fallait rien chercher à visualiser ou mentaliser. La petite sœur, qui était placée en 2ème position après Saglienza vit une chouette perchée sur une branche d'arbre, animal en lien profond avec la connaissance intuitive qui symbolise la capacité de voir ce qui est habituellement caché à la plupart, mais aussi la découverte de l'inconnu et la magie de la vie. Quant à la grande soeur, elle vit marcher, aux côtés de sa petite sœur et tout le long de leur cheminement, le chien de leur enfance qu'elles avaient tant aimé. Au bout d'1h30, elles furent accueillies dans les launes par Messa, une autre chamane, au son rythmé et régulier du traditionnel tambour.
Puis le groupe dût traverser la rivière pieds nus et vint s’installer près du feu sacré après que les chamanes eurent prononcé des incantations afin de convier les esprits de la forêt à les rejoindre.
Il faisait vraiment frais et la nuit commençait à tomber.
La chamane ouvrit la cérémonie en rendant hommage à l’esprit guérisseur du tabac médecine et en le faisant passer à tout le cercle un par un. Vint ensuite la purification à la sauge. Moment privilégié pendant lequel la grande se sentit en parfaite osmose avec Saglienza. Elle ressentait son souffle et se cala sur le rythme de la chamane pour respirer. Elle se sentait connectée à elle, comme si son corps était sorti du sien et avait rejoint celui de la chamane pour ne faire plus qu’un.
Ensuite, les initiés durent prendre un petit morceau de bois, qui symbolisait quelque chose qu’ils ne voulaient plus de leur vie actuelle et dont ils voulaient se débarrasser, en le jetant dans le feu sacré qui serait porteur de leur message vers le Grand Esprit et Gaïa. Des larmes de soulagement se mirent à couler sur les joues de la petite sœur lorsqu'elle vit sa colère se consumer à travers ce petit bout de bois. Puis après quelques minutes de recueillement auprès du feu, tous commencèrent à jouer d'un instrument et se mirent à danser au rythme des tambours et des chants chamaniques.
Vint ensuite le moment où chacun des membres du cercle fut pris à part du groupe pour faire un don de soi à la terre. La chamane leur piqua le doigt avec une aiguille afin de rendre symboliquement leur vie à Terre-Mère qui la leur avait donnée, mourir en déposant le sang à l'esprit de la roche, puis renaître à travers un baptême par l'eau.
Après un petit moment de méditation, elle invita le cercle à plonger à tour de rôle en pleine nuit dans une cascade, puis nager dans la rivière sombre pour remonter par un rocher parsemé de bougies, et suivre un parcours initiatique symbolisant la foi en soi-même, qui consistait à marcher pieds nus et dans le noir presque total jusqu'au feu sacré. Les 2 sœurs réussirent à surmonter ces épreuves et en ressortirent grandies. Mais cela n'était pas fini... S'ensuivit le baptême par le feu pendant lequel les chamanes firent une révélation personnelle à certains initiés. Elles prirent à part la grande sœur et pendant que Saglienza lui tenait la main et recevait sa révélation du monde des esprits, Messa lui apposa un petit fer chauffé au feu sur l'épaule. Tout le monde y passa, et vint le tour de la petite sœur qui reçut elle aussi une révélation et la marque de la purification par le feu.
Après ce moment intense, les chamanes offrirent des boissons et une galette traditionnelle amérindienne préparée par Messa, que tous les "nouveau-nés" se partagèrent autour du feu sacré.
La cérémonie se clôtura par le passage du tabac-médecine et le bâton de parole qui permit à chacun d’exprimer ses ressentis sur cette belle expérience. La grande sœur dit avec émotion en s'adressant à tout le groupe : "Je vous aime !". Elle avait pris la mesure de la révélation qu'on venait de lui transmettre : elle n'était qu'amour pour les autres. La petite sœur, encore abasourdie par sa révélation, eut quelques difficultés à exprimer son ressenti même si ce qu'elle venait d'apprendre résonnait fortement en elle. Cela lui fut d'ailleurs confirmé par une autre chamane qu'elle rencontra 3 semaines plus tard.
Chapitre 6 - La naissance des fées
Il était une fois une maman qui avait mis au monde 3 petites fées. Ces fées avaient toutes les 3 choisi de s’incarner à une date précise dans le calendrier chrétien …
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La grande avait choisi le jour de l’Épiphanie.
L’Épiphanie, dans l’ère Chrétienne, est une date importante qui célèbre la reconnaissance au monde entier du messie sur Terre comme le fils de Dieu, à travers les rois mages qui ont suivi l’étoile du Berger.
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Cette fée venait donc, par sa naissance, rappeler au monde entier, et aux grandes puissances, qu’une multitude de travailleurs de lumière emplis d’amour étaient incarnés sur notre Terre-Mère pour redonner espoir à toute l'humanité et lui transmettre le message de la Source : nous sommes tous des âmes avec une étincelle divine dans notre cœur même si nous l’avons oublié.
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La petite avait choisi le jour de Pâques.
Pâques est la fête la plus importante du christianisme. Elle commémore la résurrection de Jésus. Par ce passage de la mort à la vie, le Christ sauve l’Homme du péché et l’appelle à la vie éternelle. Cette fête coïncide également plus ou moins avec l'équinoxe de printemps. C'est la fête de l'éternel retour du printemps la vie renaît !
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Cette fée venait donc, par sa naissance, rappeler au monde entier que le but de notre venue dans ce monde est de nous reconnecter à notre être intérieur, car nous sommes tous des êtres infinis dans des corps infinis et notre âme est éternelle. Le message qu’apportait cette fée était que le nouveau messie, incarné dans les travailleurs de lumière, était là pour montrer le chemin à l’humanité afin de se reconnecter à soi-même pour renaître à une vie lumineuse.
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Quelques années plus tard, une troisième fée naquit. Elle ne s’en souvient pas encore mais elle avait choisi le jour de l’Immaculée Conception pour s’incarner.
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L'Immaculée Conception, pour la religion chrétienne, est une manière de désigner la Vierge Marie « sans tâche », c'est-à-dire sans péché et pure,
Le message de la dernière était de nous rappeler que nous sommes des âmes pures incarnées sur terre.
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Ces naissances dans cette famille étaient là pour annoncer un changement prochain pour l’humanité : se reconnecter à son être intérieur avec l'amour et prendre conscience de sa dimension divine. Et tous les travailleurs de lumière sur notre planète sont un pont de lumière entre la Terre-Mère et le Ciel pour nous montrer qu’il y a autre chose que le monde matériel, et que l’amour vainc toute chose.
Chapitre 7- Les arbres maîtres
Il était une fois 2 rêveuses qui, pour essayer de se reconnecter encore plus profondément avec elles-mêmes, avaient planifié leurs vacances pour visiter des lieux incontournables à leur quête tels que la forêt de Brocéliande et le Mont Saint-Michel.
Elles commencèrent par faire halte à Paris et, par une belle journée ensoleillée, décidèrent d'aller pique-niquer dans les jardins de Versailles. Après un long moment à vagabonder dans les labyrinthes végétaux, bercées par les musiques baroques et les fontaines, au détour d'une allée elles décidèrent de quitter le sentier et comme appelées de l'intérieur, elles se laissèrent guider par leur cœur et se retrouvèrent devant un champ bordé d'un muret qui le rendait inaccessible mais qui ne les arrêta pas.
Elles furent saisies par leur rencontre avec d'immenses et majestueux arbres qui les saluaient avec leurs branches. Elles étaient émerveillées d'imaginer qu'ils avaient traversé des siècles d'histoire. C'était des arbres maîtres! Elles s'approchèrent respectueusement et, avec leur permission, se laissèrent envelopper par leur énergie douce et apaisante. Elles étaient en extase par la puissance qu'ils dégageaient et se sentaient tellement en osmose avec ces sorciers imperturbables qu'elles ne voulaient plus partir et elles y restèrent des heures sans voir le temps passer. À tel point qu'elles durent courir pour terminer la visite du Palais des Glaces avant la fermeture du site. Elles avaient vécu là un moment magique.
Une légende normande raconte que des petits gnomes appelés Gobelins aiment bien jouer des tours aux humains. Et les sestra en firent l'expérience mais sans regret. Car en déréglant leur GPS, ils les perdirent dans la forêt de Brix, à la lisière de laquelle elles tombèrent nez à nez avec un autre magnifique arbre maître qui semblait les attendre.
Elles continuèrent leur voyage initiatique, en partant pour la forêt de Brocéliande, et s'attendaient à vivre une aussi belle expérience. Mais le lieu était très fréquenté et la connexion ne fut pas aussi forte qu'à Versailles. Malgré cela, elles rencontrèrent tout de même Merlin, sous la forme d'un petit mulot, qui se laissa approcher de très près. Et pour éviter de suivre le flot de touristes sur le chemin balisé, elles coupèrent à travers bois et firent une deuxième rencontre : Morgane sous la forme d'une toute petite grenouille. Elles croisèrent également quelques esprits de la forêt.
Le road trip se poursuivit par la visite du Mont Saint-Michel. Depuis le début et tout au long de leur voyage elles avaient vécu beaucoup de synchronicités avec Saint-Michel qui semblait les accompagner. C'est pourquoi, en visitant, elles s'attendaient à un signe de sa part, qui n'arriva jamais... Le lieu en lui-même était magnifique mais chargé en énergies basses tant il était bondé de monde. À l'inverse, en allant visiter la Butte Montmartre, lors de leur séjour à Paris, elles avaient été appelées par une église qui ne payait pas de mine, mais qui les fit vibrer dès qu'elles y pénétrèrent. Deux grandes statues angéliques se dressaient à l'entrée, telles des gardiens, et en prenant la grande en photo, la petite vit au dessus de la tête de sa sœur un beau rayon violet lumineux qu'elle immortalisa avec son appareil. C'était pour elles le signe qu'une présence bienveillante les accompagnait.
Elles comprirent alors que ce n'est pas forcément lorsque l'on s'y attend que l'on établit une connexion qui, au contraire, se fait dans le cœur et dans la spontanéité.
Chapitre 8 - Le Clair-ressenti
Après leurs vacances riches en émotions, les deux sestra allèrent à la rencontre de Sybille une autre chamane, formée par Yann Lipnick, qui les invita à un atelier pour développer la capacité de clair ressenti. Cela commença par un temps de méditation pendant lequel tous reçurent des soins et des cadeaux étheriques offerts par les présences et guides qui accompagnaient le groupe. Synchronicité : l'Archange-Saint-Michel était là.
La chamane cita les présences qu'elle ressentait et qui accompagnaient chaque personne. Lorsqu’arriva le tour de la petite sœur, elle lui dit qu'elle était accompagnée d'un sylphe et dit ensuite à la grande qu'elle avait fusionné avec une vouivre ce qui ne manqua pas de faire écho à leur voyage. En effet, lors de leur "pèlerinage d'éveil", les deux sestra avaient pris pour habitude d'écouter les interviews de Yann Lipnick pendant les longs trajets en voiture. C'est ainsi qu'elles eurent connaissance de l'existence d'êtres de la nature comme les sylphes où les vouivres et qu'elles découvrirent qu'elles étaient accompagnées un moment sur la route par l'un d'entre eux. Il se dressait là dans le ciel, et se mouvait à travers les amas de nuages immobiles : c'était un Sylphe!
Durant cet atelier, Sibylle s’adressa à la petite et quel ne fut pas son étonnement d'entendre à nouveau la même chose qu'elle avait appris quelques semaines plus tôt lors de sa révélation au baptême de l'âme. Elle était une élémentale, plus précisément une part de son âme était d'origine elfique. Son cœur était rempli de joie, et se sentant toujours bien dans la nature cela raisonnait fortement en elle. La grande eut confirmation qu'elle avait la capacité de couper de feu.
La journée se clôtura par des offrandes pour remercier tous les esprits d’avoir bien voulu les honorer de leur présence.
Cette expérience leur donna envie d'approfondir cette méthode. Une fois rentrées, elles décidèrent de s'entraîner régulièrement ensemble, et un jour, lors d'un exercice, la petite pu obtenir de son guide le nom de sa part elfique. Après des recherches sur internet avec son téléphone, la petite eu confirmation qu'il s'agissait d'un nom elfique qui voulait dire "celui qui est en quête" ce qui correspondait parfaitement à son état d'être. En le partageant avec son compagnon, qui fit lui-même les recherches sur son ordinateur, il ne trouva pas le même résultat ce qui signifiait que la réponse n'était destinée qu'à elle, la petite.
Ayant gardé leur âme d’enfant, les sestra croyaient en l’existence de ces esprits de la nature qui existent bel et bien mêmes s’ils ne sont pas perceptibles pour l’oeil humain. Et comme disait St Exupéry dans le Petit Prince « On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. » Elles étaient fascinées par le monde des créatures invisibles telles que les dragons, les fées, les lutins… et étaient bien décidées à en apprendre davantage.
Chapitre 9 - Atelier Dragons
Durant leur premier atelier de clair ressenti, la chamane Sybille, les avait fait mettre en ligne et avait demandé à un dragon de traverser le groupe. Cela fit reculer les sestra d’un pas alors qu’elles avaient les yeux fermés et qu’elles ne s’y attendaient pas. Cette expérience leur donna envie de participer à un atelier consacré à ces magnifiques créatures.
La petite devança la date et en fit un toute seule avec sa fille Winona.
Cela commença par une méditation où elles reçurent une 1ère initiation, celle de Guerrier de la Lumière.
Sybille leur transmit une technique pour communiquer avec les dragons ou guides principaux. Cela permit à la petite de faire plus ample connaissance avec ses dragons. Elle apprît qu’elle en avait un en gestation : un mâle Dragon des Etoiles, de Sirius plus précisément. La chamane lui expliqua que c’était un cadeau car il allait partager ses capacités avec elle. Il fallait donc que la petite prenne grand soin d’elle pendant ces quelques semaines et lorsqu’il viendrait à éclore, il resterait près d’elle encore quelques temps avant que ses parents ne viennent le chercher pour qu'il accomplisse sa mission. Il faut savoir qu’un dragon est prêt à donner sa vie pour un humain et lorsque l'on fait appel à eux, il faut toujours que cela soit sans danger pour eux et en accord avec les lois Divines.
Sa fille quant à elle apprit qu’un de ses dragons était également un dragon des Etoiles, d’Arcturius.
Après ces révélations, certains dragons voulurent faire des soins au groupe, qui reçut une 2ème initiation, celle du temple des lois divines et une 3ème initiation, celle des Dragons du Graal.
La petite était tellement enchantée qu’elle participa au deuxième atelier prévu avec la grande et sa fille Luna.
D’après Sybille, les dragons sont nos âmes réalisées dans nos vies parallèles Réalisées veut dire unifiées (masculin et féminin) Ces dragons ont des missions de gardiens, de maîtres et de grands maîtres
La chamane expliqua à la petite qu’elle devait récupérer à une certaine date 3 œufs d’or qui correspondent à des âmes de grands maîtres et qu’ensuite elle devrait fusionner avec eux. Il y en aurait 2 d’origine extra terrestre et 1 en lien avec l’Egypte. A elle d’en découvrir plus grâce à la technique de Sybille…
Elle leur apprit ce jour là que notre « je suis » est doté de capacités que nous ne soupçonnons même pas, qu’il a de grands pouvoirs et qu’on peut tout lui demander C’est lui qui doit être sollicité pour faire des soins à autrui et même aux dragons car en leur prodiguant des soins, ce sont nos âmes que l’on soigne. Les œufs sont donc des âmes en cours de réincarnation. Et la fête de Pâques représenterait à la base la renaissance de ces âmes.
Il existe une infinité de dragons, et ayant suivi sa formation auprès de Yann Lipnick, Sybille s’est affairée à énumérer et classifier tous ceux qu’elle rencontre ce qui va bientôt donner naissance à un livre.
Même si la grande eut du mal avec cette technique de communication, elle n’en restait pas moins émerveillée de tout ce qu’elle vivait avec sa sœur et ne lâcherait rien même si elle avait toujours du mal avec le lâcher prise…
Chapitre 10 -L'animal totem
Lors d’une soirée Tipi organisée par la chamane Saglienza, les sestra et Luna partirent à la découverte de leur animal totem.
Tout commença par une respiration estatique qui, sur le son des tambours, les mit dans un état de transe afin de descendre dans le monde d'en bas, celui où l'on peut rencontrer les êtres subtils.
La grande ressentait des spasmes dans son abdomen. Petit à petit, ses bras et ses jambes s’engourdirent jusqu'à la moitié des bras et jusqu'à mi-cuisse.
Elle se vit descendre dans un grand puits sombre avec des marches en pierre. Au fur et à mesure elle sentait ses extrémités devenir des sabots et lentement se transforma en chèvre. C'était bizarre elle ne voulait pas être une chèvre mais son engourdissement était tellement fort et douloureux qu’elle ne pouvait lutter contre cette sensation.
Quand elle accepta cet état, les engourdissements disparurent et elle se retrouva dans un long couloir très sombre à l’intérieur d’un temple égyptien. Elle retrouva son apparence humaine et rencontra la déesse Isis, lui demandant ce qu'elle faisait là. Isis avait un message à lui transmettre : elle était une de ses filles, et cela faisait écho à ce qui lui avait été révélé lors de son baptême de l'âme. Depuis petite, la grande avait toujours senti une connexion avec cette divinité et l’Egypte.
La petite choisit de descendre par les racines d'un arbre dans ce niveau ou plan plus subtil. Elle se retrouva assise sur une racine, sa taille était toute petite et cette racine descendit dans les profondeurs de la terre. Elle vit tout de suite un petit faon, un petit Bambi qui levait la tête vers elle. Mais elle n’acceptait pas que cela puisse être son animal totem car elle voulait un animal plus fort, plus puissant... Elle descendit de sa racine, reprit sa taille normale, et chercha à voir d'autres animaux. Elle commença par appeler un ours mais avant même de le voir elle aperçut une chouette sur une branche dans cette forêt très verte avec de vieux arbres bien solides et bien larges. Puis elle appela un loup mais tous ces animaux ne l’intéressaient pas, et finalement ils se retrouvèrent en arc de cercle face à elle et elle leur demanda lequel était son animal totem. C'est le petit faon qui s'avança vers elle et elle finit par l’accepter. Ils marchèrent un instant dans cette forêt, puis il lui fallut remonter dans la réalité. Mais la séparation fut assez douloureuse car il ne voulait pas la laisser partir. Saglienza lui dit que ce petit faon s'adressait à son enfant intérieur.
Pour descendre dans le monde d'en bas, Luna se transforma en goutte d'eau et glissa au pied des racines d'un arbre. Elle se retrouva au bord de la mer et commença à marcher sur cette plage en direction d’une forêt. En y pénétrant, elle croisa un raton laveur et rencontra pleins d'esprits de la Nature. Elle continua à marcher et là, elle le vit : c'était un cerf magnifique avec de longs bois, il était majestueux et gracieux. Il l’invita à monter sur son dos ce qu’elle fit. Il la déposa à la lisière de la forêt et elle retourna sur la plage, se transforma en goutte d'eau et remonta par les racines de son arbre.
Ce fut pour toutes les 3 une rencontre très forte qui avait beaucoup de sens à ce moment là de leur vie. Il faut savoir que nous avons plusieurs animaux totem et qu’ils peuvent changer selon notre évolution au cours de notre existence.
Chapitre 11 -
La gratitude et les libellules
Les sestra avaient pris pour habitude, d’aller avec leurs enfants se baigner à la rivière près de chez elles. Elles adoraient ces moments car elles étaient émerveillées à chaque fois par la nature. L’allée qui menait à la rivière, était bordée par d’immenses platanes dont les troncs avaient tous des formes improbables et les sestra s’amusaient alors à trouver avec leurs enfants des esprtis de la nature dissimulés dans cette végétation accueillante. Ce lieu était très haut en vibration et les sestra y ressentaient toujours un immense bien-être car elles laissaient glisser tous les petits tracas du quotidien pour se reconnecter avec la magie de Mère Nature et l’essence même de la vie. Le bruit de l’eau les hypnotisait et apaisait toute la tribu. Elles avaient trouvé leur petit coin de paradis sur terre. Comme à Brocéliande, elles avaient découvert, au détour d’un petit recoin caché au bord de l’eau, un buisson qu’elles avaient baptisé l’arbre à Fées. Il était en effet peuplé par une multitude de libellules de toutes les couleurs qui ne semblaient pas avoir peur des sestra au point de se poser sur elles. Pendant ces moments de partage, le temps n’avait plus de prise sur elles et elles avaient l’impression qu’il s’arrêtait pour qu’elles profitent de ces instants de gratitude profonde et infinie. Les enfants également touchés par cet état, adoraient y venir et puiser dans l’eau toute la sérénité environnante.
Cet endroit les appelait tellement, que toutes les occasions étaient bonnes pour s’y rendre, même les jours d’école si elles avaient du temps libre… Elles prenaient leur pendule et s’essayaient après une méditation à entrer en contact avec leurs guides ou les présences du lieu, qui était propice aux discussions à propos de leur éveil. Elles refaisaient leur monde en se laissant bercer par le clapotis de l’eau.
Elles apprirent plus tard que les libellules ont une sorte de vibration mystérieuse et magique. Elles sont également profondément liées à la spiritualité et à la luminosité. Elles nous rappellent la vraie valeur et le sens de la vie : le bonheur.
Certaines personnes voient la libellule comme un symbole de transformation et de changement et la rencontre avec les sestra n’était certainement pas anodine. En effet, ces petites fées étaient annonciatrices de tous les nouveaux changements intérieurs que les sestra allaient vivre...
Chapitre 12 - La colonne cristaline
Lors d’une initiation sur les rayons sacrés que les sestra avaient reçue, elles apprirent réellement à s’ancrer à la fois à la terre (mère) et se relier au cosmos (père) par leur chakra du cœur. Elles prirent conscience qu’elles étaient une partie de la source, comme une étincelle divine. Après avoir invoqué les 5 éléments, elles formèrent le cercle de bonne volonté : du sud par l’amour qui est pur, de l’ouest par la sagesse qui est vraie, du nord par le silence qui est d’or, et de l’est par la volonté qui est noble. Elles firent appel à leurs anges et guides et à toute la hiérarchie glorieuse et puissante avant d’accepter totalement les codes d’ascension dans leurs cellules. Elles appelèrent en elle la plus haute qualité d’ADN cristallin et demandèrent l’activation des 144 brins ainsi que des codes arc-en-ciel de leur corps de lumière. Cette initiation leur apprit à se reconnecter à leur soi supérieur, et qu’il suffit de demander le rayon adéquat pour qu’il agisse pour le plus grand bien.
Cette connexion au corps cristallin fut proposé lors d’un tipi avec Saglienza. La cérémonie s’ouvrit par le traditionnel passage du tabac médecine et par un discours dans lequel la chamane évoquait les travailleurs de lumière que nous sommes et le pouvoir de nos mots.
Les sestra commencèrent une méditation d’ancrage pendant laquelle elles durent visualiser une boule de lumière symbolisant leur conscience, descendre dans le cœur et se répandre jusqu’au centre de la terre. En puisant dans le cœur de Gaïa, elles renforcèrent leur colonne cristalline dans le but de se préparer à l’ascension planétaire et humaine. Elles participèrent à un soin conduit par Saglienza lors duquel elles furent accompagnées de l’archange Mickaël et du maître ascensionné St Germain avec sa flamme violette de transmutation. Cela fit écho avec le premier soin arc en ciel auquel participa la grande avec Guillaume et pour lequel elle était le pilier de la flamme violette. Ce qui résonnait fortement en elle également, c’était la présence de Mickaël avec qui elle avait une connexion particulière. Elle éprouvait une immense gratitude pour toutes ces synchronicités qui encore une fois se présentaient à elle.
Pendant le soin, la chamane observa la présence d’un être de lumière qui était là pour veiller à ce que la transmutation se passe au mieux pour chacun.
Les sestra étaient maintenant prêtes à accueillir le passage en 5D. Elles devraient continuer ce renforcement de leur colonne cristalline par des méditations et le partager au plus grand nombre.
Chapitre 13 -
Le passage en 5D
Il était une fois deux sœurs qui pensaient que leur « éveil » leur apporterait des réponses, mais au final elles avaient de plus en plus de questions.
En effet, après leur dernier tipi avec la chamane, elles évoquèrent l’ascension de la terre qui souleva des interrogations.
Leur première peur était que le passage en 5D signifie mourir physiquement, mais Saglienza leur parla de « l’événement », une vague de lumière cosmique qui toucherait toute la planète au même moment et qui ne serait pas vécue de la même façon pour tout le monde. Elle leur dit qu’il faudrait se préparer à perdre des proches car tous ceux qui resteraient attachés à la 3D n’arriveraient pas à passer cette épreuve. Elles firent ensuite leurs propres recherches et virent que beaucoup de personnes en parlaient comme No Eyes une sage amérindienne, Lulumineuse une éveilleuse de conscience, Allison Coe une hypnothérapeute spécialisée dans l’hypnose quantique de régression.
Elles en conclurent que ce sont plutôt les gens qui n’ascensionneraient pas en même temps que la planète qui ne survivraient pas. Mais étaient-elles dans le vrai ?...
Un jour que les enfants étaient à l’école, les sestra se rendirent à la rivière, lieu propice à leur connexion, pour qu’elles puissent se poser, apaiser leur mental et essayer d’obtenir des réponses avec les outils qu’elles avaient (pendule, clair ressenti, cartes…)
Les cartes annonçaient la fin d’un cycle, qu’un choix difficile allait se poser et qu’il fallait préparer leurs enfants, que tout ce qu’elles leur avaient inculqué allait être remis en question, un changement de paradigme…
Elles comprirent que ces dimensions étaient imbriquées les unes dans les autres et qu’il pouvait leur arriver de se trouver en 3D et en 4D en même temps. Et cela, elles le ressentaient bien quand elles étaient ensemble et que leur taux vibratoire montait (4D) sans pour autant que leur physique subisse un changement (3D). Leurs expériences remettaient donc en question le fait que les gens qui resteraient en 3D allaient mourir, puisqu’elles arrivaient à être dans les 2 dimensions en même temps. Cela les rassura sur cette crainte de perdre des gens de leur famille qui ne partageaient pas leur ressenti.
Mais encore une fois, est-ce que leurs convictions étaient justes ? Ce qui était sûr c’est qu’elles allaient vivre ça ensemble et qu’elles étaient bien décidées à transmettre de nouvelles valeurs à leurs enfants.
Chapitre 14 - Salon ésotérique
Les sestra se rendirent un jour à un salon de bien-être et de parapsychologie en plein air et commencèrent la journée par un atelier d’auto hypnose. Le thérapeute leur enseigna une technique simple pour s’apaiser lors d’un gros pic émotionnel. Il les invita à fermer les yeux, à se centrer sur leur respiration, à entrer dans un état méditatif, en prenant conscience de leur environnement, de leur position, des sensations corporelles (la chaise sous leurs fesses, le vent qui caressait leurs joues, les vêtements qui collaient à leur peau…). Puis il leur demanda d’essayer de se souvenir d’un moment très agréable de leur vie. Il fallait vraiment essayer de revivre ce souvenir avec tous leurs sens : se remémorer les bruits environnants, les odeurs, les sensations sur leur peau, le sentiment de plénitude de cet instant… Ensuite, elles devaient associer une couleur et un geste mémo-technique (se toucher les cheveux, se pincer un doigt, ou poser une main sur le genou par exemple…), ce qui leur permettrait de se replonger dans cet état de bien-être en reproduisant ce petit mouvement lorsqu’elles seraient submergées par une émotion négative. A la fin de la séance, les sestra se rendirent compte qu’elles avaient choisi le même souvenir auquel elles avaient associé la même couleur sans s’être concertées ! Elles étaient retournées en pensées à « leur » rivière avec une magnifique et lumineuse couleur jaune d’or.
Lors d’un second atelier, elles firent la connaissance d’une médium réputée de leur ville qui proposait aux personnes intéressées d’interpréter l’arcane du tarot de Marseille correspondant au jour de leur naissance. La petite, née un 19, devait dire ce qu’évoquait pour elle la carte du soleil, et la médium avec ces ressentis ajoutés à sa capacité à lire en elle, lui révéla des choses très parlantes qui résonnaient en elle : elle devait arrêter de s’empêcher de briller comme l’astre et rayonner du bonheur qu’elle méritait. Elle fit de même avec la grande et le 6 de l’amoureux, qui très émotive, sortit en larmes de cette séance tant elle fut interpellée par la prise de conscience que cela provoqua en elle : elle devait se choisir avant de choisir les autres et arrêter de vouloir se sacrifier en voulant toujours réconcilier tout le monde…
Cet échange redonna le goût des tarots à la grande qui s’était formée plus jeune mais avait mis ça de coté depuis longtemps, et la petite se découvrit une passion pour les cartes. Ensemble elle commencèrent une belle collection de jeux ce qui donna envie à leurs filles aînées de se pencher sur la cartomancie.
Chapitre 15 - Le lahochi
Les sestra, toujours en quête d’éveil, faisaient partie de plusieurs groupes sur facebook qui traitaient d’ésotérisme et de spiritualité. C’est sur un de ces groupes que la petite vit un jour, le post d’un jeune homme qui proposait d’enseigner à 20 personnes, gratuitement, et par groupe de 5, ce qui lui avait été transmis, l’énergie Lahochi. Ni une ni deux, elle répondit « présente à l’appel » et invita sa sœur, la grande, à la rejoindre. La démarche de ce travailleur de lumière eut un tel succès, qu’il ne se cantonna pas à 20 personnes et c’est ainsi que naquît le groupe Lahochi Partage. Saglienza avait dit aux sestra qu’elles avaient maintenant pour rôle d’éclairer et d’aider leur entourage à s’éveiller, et ce n’était pas un hasard si elles croisèrent la route du Beck. Grâce à lui, elles allaient pouvoir se faire des soins et en faire bénéficier leurs proches. Une complicité grandissante se fit sentir au travers de leur initiation et des partages de la famille de cœur qui était en train de naître.
Après avoir pris assez d’assurance, elles se lancèrent dans les soins sur les autres à commencer par leurs conjoints respectifs qui n’étaient pas forcément ouverts aux énergies, mais suffisamment pour recevoir et ressentir les bienfaits des mains de leurs fées…
Le compagnon de la grande, vit ses maux de tête s’estomper, de même que celui de la petite pour sa tendinite à l’épaule, ce qui mit les sestra en confiance.
Un jour, la petite fit un malaise qui inquiéta tellement son chéri qu’il voulait appeler les pompiers. Elle fut prise de bouffées de chaleurs puis de vibrations internes très puissantes qui lui donnaient des fourmillements dans les mains et les avant-bras. Malgré cela, elle réussit à rassurer son compagnon, et ne paniqua pas, car après avoir demandé l’aide de l’archange Raphaël, elle avait reçu un message qui lui disait « accepte et accueille ».
Puis elle décida d’appeler sa sœur, pour lui raconter ce qu’elle était en train de ressentir. Cette dernière lui proposa spontanément de lui faire un soin à distance, le premier…
Dès la 2ème position ses mains se mirent à chauffer avec beaucoup de fourmillements dans les doigts.
C’est alors qu’elle vit plein de salamandres autour d'elle et sur elle... Au début elle fut surprise mais elle prit conscience qu'elles n’étaient pas dans son lit mais à un niveau subtil. Elle leur sourit alors et leur demanda si elles étaient là pour l'aider à faire le soin. Elles ne répondirent pas (évidemment vous avez déjà vu une salamandre parler ?...) mais elle supposait qu'elles étaient là pour l'aider à envoyer l'énergie.
De sont côté, la petite sentit des fourmillements légers dans les talons et le chakra racine, puis la même pression sur la poitrine que lorsqu’elle se faisait les auto-soins. Les fourmillements s’intensifièrent et elle s’endormit. Elle ne vit pas de salamandre, mais se réveilla une demi-heure plus tard en sueur. Le malaise était passé.
Une autre fois, ce fut la grande qui prise d’une énorme migraine à ne plus pouvoir bouger, appela sa sœur pour lui demander un soin. Son mal de tête disparut par la force de l’amour envoyé car l’amour vainc toute chose.
Ce dont elles prirent conscience au travers de leurs soins, c’est que le pouvoir de guérison part du cœur. Ni le temps ni l’espace n’ont de prise sur cette énergie d’amour inconditionnel.
Chapitre 16 - Ce que l'on "s'aime"
Ce que l’on s’aime
Les 2 sestra avaient été invitées à une première séance de Qi Gong par leur mère qui pensait que la grande adorerait mais c’est la petite qui eut une révélation. Leur maître, Lei, un vieux sage vietnamien, lui avait ouvert le cœur grâce à cette pratique et aux enseignements qu’il délivrait lors de ses cours. Même si elle ne s’en rendit pas compte à ce moment-là, il avait planté la graine de son éveil.
En dehors de la pratique et des séances de méditation, il abordait beaucoup de thèmes, notamment la réincarnation qui prit une autre dimension sortant de la bouche de cet être plein de sagesse ; mais aussi l’impermanence qui apprit à la petite à relativiser, et surtout que le bonheur n’était pas une chose extérieure après laquelle il fallait courir, mais qu’il était déjà en nous et qu’il fallait essayer de toujours faire ressortir le bon côté de chaque situation. La petite ne ratait pour rien au monde ces moments d’échange et de partage avec Lei, qui lui fit bénéficier de soins énergétiques, ce qui apaisa beaucoup sa relation avec sa mère mais aussi avec son compagnon. Et ce qu’elle ne savait pas c’est qu’elle était en train de renouer sa relation à « elle-m’aime ». La complicité entre le maître et ses élèves était si grande qu’il proposa d’organiser un voyage dans son pays d’origine avec certains.
La petite s’y voyait déjà à l’entendre décrire des lieux magiques chargés en énergie, et en 2011, elle fit une croisière à l’autre bout du monde avec sa maman, organisée sur le Mékong, par le magasine psychologie où l’écrivain Christophe André était l’invité d’honneur et donna plusieurs conférences, notamment sur le bonheur et l’estime de soi ce qui résonnait avec les enseignements de Lei.
Il disait que le plus important était l’instant présent : lorsqu’on est assailli par des pensées négatives et qu’on a l’impression que tout va mal, on peut essayer de relativiser, en se disant qu’on est vivant, qu’on a de l’air dans nos poumons, qu’on a nos bras, nos jambes… et quelles que soient nos projections mentales, cela ne va pas changer dans l’instant. Ce dernier leur répétait sans cesse avec son petit accent asiatique « A l’inspi je suis conscient, à l’expi je me détends »
La petite comprit bien plus tard quand la graine semée par Lei eut poussé, qu’il fallait qu’elle retrouve son enfant intérieur pour se sentir bien et apprécier les petites choses de la vie. C’est ce que la grande, depuis longtemps, appliquait dans sa vie au quotidien. Et elle s’évertuait à le faire comprendre à la petite, alors que leur complicité de sœur grandissait.
Lors de leur éveil mutuel, elles se firent la promesse d’être un bâton de soutien l’une pour l’autre.